Pour assurer la sélection du projet de recherche, le Fonds Erasme a constitué un conseil scientifique spécifique composé d'experts indépendants.
Celui-ci a décidé de soutenir le projet intitulé "Détection non-invasive du dysfonctionnement chronique du greffon pulmonaire : étude prospective longitudinale" proposé par la Docteure Isabelle Etienne et coordonnée par la Professeure Christiane Knoop.
Cette recherche bénéficie d'un budget global de 75.000 euros.
De gauche à droite : Alain Van Muylem, Ingénieur responsable du centre de réadaptation en Pneumologie, Isabelle Etienne, Résidente en Pneumologie et Christiane Knoop, Chef de clinique en Pneumologie
La transplantation pulmonaire est maintenant reconnue comme traitement potentiel de l’insuffisance respiratoire terminale. La principale cause de mortalité à long terme est la dysfonction chronique du greffon. Sa présentation la plus fréquente est le syndrome de bronchiolite oblitérante (BOS/OB). Ce syndrome est caractérisé par la présence d’inflammation et de fibrose dans les bronchiolites terminales qui peuvent entraîner à nouveau une insuffisance respiratoire et conduire, à terme, au décès du patient.
Le diagnostic est normalement posé par la visualisation de bronchioles oblitérées lors de l’examen histologique du tissu pulmonaire. Cependant, en pratique il est difficile d’obtenir des échantillons de poumon contributifs. En routine, le diagnostic se base donc principalement sur une perte de fonction pulmonaire irréversible lors des épreuves respiratoires standards. Ces tests peuvent aussi être altérés pour d’autres raisons comme les infections et ne permettent pas de détecter la BOS/BO à son stade précoce, potentiellement traitable. Il est donc impératif d’essayer de valider de nouveaux outils non invasifs afin d’effectuer un diagnostic précoce, plus performant de la BOS/BO.
L’évaluation de la distribution de la ventilation peut détecter les altérations de ventilation dans les petites voies aériennes périphériques plus précocement que les tests respiratoires standards.
Nous voudrions comparer différentes techniques afin de les valider et de les utiliser en routine.
D’autre part, nous essayerons de valider la cellularité et doser certains biomarqueurs dans les expectorations induites des patients transplantés afin de voir si un profil particulier pourrait permettre une détection plus précoce de la BOS.
Résumé - Convention Antoine 2014-2015